En langue lakhota, Thašunka Witko signifie littéralement que ses chevaux ont le feu sacré. Belle image pour caractériser un des plus grands chefs amérindiens, célèbre sous son nom en anglais, Crazy Horse. Il aura connu plusieurs succès face à l’armée américaine.
En 1874, de l’or est trouvé dans les territoires indiens. Il faut à peine trois ans aux américains pour en finir et c’est le 8 janvier 1877 que Crazy Horse perd tout espoir suite à la défaite de Wolf Mountain, face au colonel Miles. Entre-temps il aura participé à une des plus belles pages de l’histoire amérindienne, à Little Big Horn, où allié à plusieurs tribus il écrase le général Custer. Le capitaine Bourke dira plus tard que jamais il n’a « entendu un Indien prononcer son nom sans y mettre un accent de profond respect. »
Depuis les années 40, un monument dans le style du Mont Rushmore est en construction à l’honneur de Crazy Horse, dans les Black Hills du Sud Dakota. Sauf que… au Mont Rushmore les têtes des présidents font 18m de haut. Là, le chef indien est représenté sur 27m de hauteur. Seule la tête est particulièrement bien aboutie jusqu’à présent. Le résultat final devrait représenter Crazy Horse monté sur un cheval et pointant le doigt vers l’horizon. C’est l’âme l’œuvre d’hommes blancs, avec les imperfections que cela peut comporter. Déjà, Crazy Horse ne se laissait pas photographier. Il n’existe pas de portrait certifié. Puis l’esprit du mémorial et le fait de pointer le doigt ne correspondent pas forcément à la culture amérindienne et aux principes de Crazy Horse.
Si vous ne l’avez pas déjà vu, je vous conseille de voir Little Big Man, un classique dont une partie se situe à la bataille de Little Big Horn. Des photos de la construction du monument de Crazy Horse sont visibles ici. A demain.